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                  DALY'S FASHION
    LEO DAN RODRIGUEZ CASAS
 Rebecca Ponte a rencontré pour Daly's Fashion Leo Dan  Rodriguez  Casas, une grande figure de la danse contemporaine,  installée en  Espagne. premierdanseur de l'oeuvre Istmos pour la  compagnie  Experimenta Danza. Interview et portrait d'une  personnalité hors  du commun.

 Il affirme qu'il n'a pas découvert la danse mais plutôt que  d'autres l'ont découverte pour lui, qu'après l'avoir connue, il en  est tombé amoureux et en à fait, bien que n'étant qu'un enfant,  le moteur et la passion de sa vie.

 Quand et comment est née cette histoire d'amour ? A l'age  de dix ans, dans le cadre de l'école, une école qui bien qu'elle  m'ait éloignée de ma famille et des êtres qui m'étaient chers,  triste séparation, m'a permis de me sentir différent et privilégié  de pouvoir vivre tous ces moments. La danse m'a donné  confiance en moi, un but et un futur. Elle m'a fourni des  objectifs, des moyens et un grand sens à ma vie. Plus tard  durant l'adolescence, je me suis mélangé avec des artistes venus  d'autres disciplines, des élèves des Arts de la Rue, en collaborant  avec eux sur différents évènements, représentations video,  danse- théatre, installations, cinéma ce qui a beaucoup enrichi  mon interprétation scénique et m'en a fait découvrir plus sur une  autre facette de la technique dans la danse et sur la vie. Le  monde de la danse m'a fait cadeau d'amitiés exceptionnelles.

 Qu'est-ce qui t'a poussé à aller t'installer en Espagne ? A  Cuba, il y avait un moment que je collaborais avec des artistes  plasticiens ou des musiciens, tels X- Alphonso de Habana Blues  et d'autres qui maintenaient un contact fluide avec l'Espagne au  niveau professionnel et disons que cela ajouté au fantasme que  j'avais de ce pays, j'ai été piqué par la curiosité et l'envie  d'essayer de faire quelque chose là bas. Après avoir dansé en  Suisse et en France, j'ai décidé de m'installer à Madrid pour un  moment, en 2003.

 Comment t'es tu senti en tant qu'artiste face à une manière  peut être très différente de voir et d'aborder la danse ? Au  début très mal. Avant de venir, j'avais l'idée d'une danse très  professionnelle et sérieuse certainement mystifiée par ma relation  précédente avec la danse européenne. J'ai été surpris de voir  que le niveau général n'était pas si élevé et au début un peu  déçu. Plus tard je l'ai interprété comme quelque chose de bien  plus positif, c'était en réalité une porte qui s'ouvrait à moi en  m'offrant de grandes opportunités.

 Que retiens-tu de la danse à Cuba et que retiens-tu de la  danse en Espagne ? A Cuba, la danse est dans la rue et dans  chacun des moments de la vie de tous, c'est un art aimé du  public. Tout le monde la comprend, la respecte, l'aime et  accepte ce qu'elle peut apporter. Je tiens cet amour et cette  compréhension, de cet art typique du peuple cubain. De  l'Espagne, je retiens un monde d'opportunités pour un  professionnel de la  danse, le respect et la qualité avec lesquels  ont reçoit les danseurs cubains. Ce serait merveilleux de pouvoir  fusionner ces différentes options pour n'en former plus qu'une.

 Ton moment inoubliable en tant que danseur ? Danser dans  un spectacle, sur scène, au coté de mon cher maître Ladislao  Navarro. L'émotion était telle que j'ai du retenir mes larmes.  Comment te vois tu dans le futur ? Ou plutôt comment te  verrais-tu dans ta maturité artistique ? Dans une maison, à la  campagne avec mes vaches et mes animaux, à la tête d'une  petite école- académie de danse, avec des élèves à qui  transmettre le même amour et respect de la danse que l'on m'a  inculqué enfant, travaillant sur des projets chorégraphiques avec  les plus doués de mes élèves et de cette manière apporter mon  grain de sable dans la transmission de la culture de la danse.

 Nous, qui l'admirons non seulement pour ses qualités de danseurs  mais également pour son humilité et ses qualités humaines, ne  pouvons que lui souhaiter un immense succès avec la compagnie  Istmos en étant sûr que ce sera, comme chacun des projets que  Leo Dan Rodriguez Casas décide de mener, avec la délicate  essence de son art cubain.                                                                                                                        Rebecca Ponte.

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